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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 13:34

Il est tous les jours sur le marché.
UNE RECONVERSION RÉUSSIE.

Photo : Joël Pissy et sa femme sur le marché place Lanvin. 

 

Joël Pissy n'a pas été un producteur bio toute sa vie. Cela fait maintenant un peu plus de quatre ans qu'il s'est lancé dans ce domaine d'activité, non sans risque.
Parce qu'avant de mettre les mains dans la terre et de faire les marchés, Joël Pissy était responsable de secteur dans le groupe Vinci. Il faisait beaucoup de route et avait beaucoup de pression sur les épaules. L'envie de changement n'était pas loin. "Et puis, j'ai toujours aimé être en contact avec la nature et cela faisait longtemps que j'avais envie de me lancer dans le bio. J'ai franchi le pas il y a plus de quatre ans".

Quatre marchés par semaine.

Avant de monter son exploitation, Joël Pissy a suivi une formation de deux ans pour obtenir un brevet professionnel de responsable d'exploitation agricole et un certificat de spécialisation en bio. Il a fallu ensuite trouver un terrain. "J'avais souhaité m'installer sur Arras, mais je n'ai pas trouvé. Finalement, mon terrain se trouve sur la commune de Lucheux, à 7 km de Doullens".
Et s'il a tenté de faire de la vente directe près de son exploitation, il a vite renoncé pour faire les différents marchés.
Trois fois par semaine, il vient sur le marché à Arras. "Je fais aussi un marché à Avesnes-le-Comte".
Le reste de son temps, il le passe sur son exploitation, 2 ha de terrain à cultiver. Pas une mince affaire d'autant plus qu'il est seul. Et que cette année, les conditions météo ont vraiment été très mauvaises. "Les parcelles sont difficilement gérables. Nous avons ainsi beaucoup de limaces et la pomme de terre, par exemple, a pris le mildiou", regrette Joël Pissy. Sur le marché, il arrive quand à vendre une partie de sa production, essentiellement des légumes, et toujours de saison.
Joël Pissy propose aussi des fruits. "Je ne les produis pas moi-même mais dans ce domaine, il y a de la demande".
Sa reconversion, il ne la regrette pas. Bien au contraire puisque les clients sont là et même de plus en plus nombreux. "Il m'a fallu deux années de conversion avant de pouvoir avoir le label. Aujourd'hui, mon chiffre d'affaire est en progression chaque année.
Sa clientèle, ce sont majoritairement des personnes entre 40 et 60 ans. "C'est vrai que le bio est plus cher, en moyenne 20 à 30 %, mais je dis souvent, il faut savoir manger moins mais bien, poursuit Joël Pissy. Même si je sais que lorsque l'on a une grande famille, manger tout bio n'est pas aussi évident".
Il y a aussi maintenant des clients plus jeunes ou de jeunes mamans qui font attention à ce qu'elles donnent à leurs enfants.
En plus de la vente directe, Joël Pissy possède un site internet qui prodigue quelques conseils et où il est possible de commander ... ses légumes.

L'enclos Pillot. www.panier-legumes.com

Cécile Stoquert. Mer-16-8-07. L'Avenir de l'Artois.

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