Agny. Manifestation contre les nuisances sonores des camions.
QUAND LES RIVERAINS SE MOBILISENT.
Photos : 1) Les habitants de la rue Émile-Zola, à Agny, avaient réalisé plusieurs banderoles. 2) Le trafic routier du carrefour Flahaut s'est ralenti pendant une demi-heure sous les yeux de manifestants ravis. 3) À Agny, il n'y a pas d'âge pour manifester.
"Nous n'en pouvons plus, il faut que ça cesse", voici le cri du coeur lancé par l'un des habitants de la rue Émile Zola à Agny qui manifestait vendredi dernier, avec voisins et élus contre les nuisances sonores causées par un flux trop important de camions.
Pendant près d'une demi-heure, une trentaine de personnes ont bloqué l'accès à cette rue devenue au fil du temps "trop fréquentée". À grand coup de banderoles et bien retranchés derrière des barrières de sécurité, ces manifestants pacifiques ont obligé les calions à trouver un autre chemin que celui qu'ils prennent quotidiennement.
Pierre Berquez, le maire d'Agny, était lui aussi venu montrer son mécontentement et soutenir ses concitoyens. "Cette action, nous allons la répéter plusieurs fois afin que le conseil général entende nos doléances. Je sais que nous en sommes pas les seuls à demander une aide mais Dominique Dupilet, président du Conseil général va vite comprendre que notre problème doit être étudié en priorité. Quand tout le monde aura compris qu'on ne veut rien lâcher, j'irai à la rencontre du président pour non seulement tenter de le convaincre du bien fondé de notre action mais aussi pour réclamer des fonds afin de réaliser rapidement un circuit de contournement. Je ne vois pas pourquoi cette solution a pu voir le jour à Dainville ou à Beaurains et pas chez nous. Les betteravières ne sont pas les seuls véhicules à nous gêner puisque celles-ci n'ont été que la goutte qui a fait déborder le vase."
Mécontentement légitime.
Le trafic routier au niveau du rond-point Flahaut a été considérablement ralenti et ceci pour le plus grand bonheur de certains Agnynois. "Le ras-le-bol se fait sentir et il y a de quoi car nos maisons tremblent et se fissurent chaque fois que les camions passent. Jour et nuit, nous sommes embêtés par le bruit de ces semi-remorques. Tout le monde espère une solution rapide", explique Georges Vasseur, habitant de la rue Émile Zola depuis une vingtaine d'années.
Grégory Roussel. Mer-31-10-07. L'Avenir de l'Artois.
