Le centre Noroit est placé en liquidation judiciaire.
QUEL DEVENIR POUR LE CENTRE CULTUREL NOROIT ?
Depuis quelques mois l'ombre de la liquidation judiciaire planait sur le centre culturel de la rue des Capucins. Le couperet est tombé le mercredi 24 mai dernier. Placé en liquidation judiciaire, le centre culturel a fermé ses portes, vendredi dernier, après plus de soixante années d'exercice. Pour les amis du lieu, la fermeture est inconcevable.
Cellule de crise
Les membres des associations AlterÉgaux et TDKM, créés à l'isue du mouvement anti-CPE, veulent mobiliser les Arrageois contre cette fermeture. Lundi soir, une trentaine de personnes, des membres de l'ancien conseil d'administration et des utilisateurs du Noroit, ont répondu à l'invitation d'AlterÉgaux et ont participé à une réunion publique sur un bout de trottoir. Mais certains pensent qu'il est trop tard.
"On ne prétend pas sauver le Noroit, explique Nathan Blanckaert, coprésident d'AlterÉgaux, d'autres ont échoué avant nous. On veut créer le débat sur la vie culturelle arrageoise et envisager la suite. Que vont devenir les associations qui utilisaient le Noroit ?"
Quelle alternative ?
Dans l'assemblée, chacun a son idée pour relancer l'activité culturelle du Noroit. Créer une Fondation Léonce-Petitot, une nouvelle association ... pléthore d'hypothèses plus ou moins réalistes ont été avancées. Mais c'est vite oublier que le bâtiment est une propriété privée appartenant à la famille Petitot, et que le liquidateur judiciaire n'a pas encore fait son oeuvre. Bref, le directeur lui-même ne sait pas sur quelles bases il pourra repartir. "L'ardoise laissée par les six derniers mois de fonctionnement non-subventionné handicapera forcément une éventuelle reprise d'activité", admet Bernard Petitot. Outre la liquidation qui permettra d'éponger en partie les dettes, le directeur espère encore un geste de la part des institutionnels.
Peut-on redonner vie au Noroit ?
Bernard Petitot et d'autres l'espèrent. Pour le moment l'avenir est en suspend. "Rien ne peut-être envisagé tant que la liquidation n'est pas effectuée", explique le maître des lieux. Mais li l'avoue, il aimerait poursuivre la vocation du Noroit, un lieu ouvert à tous et précurseur en matière de culture. Advienne que pourra.
Delphine Vasseur. L'Avenir de l'Artois n°15. Mer-7-6-06.
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Du mercredi 1er au lundi 20 mars.
Le studio noroit présente
LE PREMIER FESTIVAL DU CINÉMA POLITIQUE
une manifestation sans à priori, destinée à exercer l'esprit critique le plus ouvert
Du mercredi 1er au lundi 20 mars. Le studio noroit présente LE PREMIER FESTIVAL DU CINÉMA POLITIQUE une manifestation sans à priori, destinée à exercer l'esprit critique le plus ouvert
Le Studio Noroit souhaitait depuis plusieurs années initier un Festival du Cinéma Politique. Aujoud'hui, l'actualité cinématographique dense en la matière donne l'occasion de la mise en place d'une telle manifestation. Films documentaires ou films de fiction, la représentation du pouvoir et de ses dérives nourrit de nombreux scénarii : c'est la lutte d'un individu ou d'un groupe, se confrontant avec les sphères du pouvoir, qui y est mis en scène. Analyse de la situation politique de son temps ou du temps passé, le cinéma politique est un genre à part entière, à découvrir ou à redécouvrir.
GOOD NIGHT AND GOOD LUCK.
2005, 1h33, vost, noir et blanc, USA, de Georges Clooney avec David Straithaim, Patricia Clarkson, Georges Clooney (meilleur acteur et meilleur scénario, Venise 2005).
"Dans le début des années cinquante, une chasse aux sorcières inspirée par le sénateur Mc carthy est déclenchée. Edward R. Burrow, un animateur d'un célèbre "talk-show" sur CBS réagit devant la paranoïa et le climat de délation qui s'est installé aux États-Unis." (synopsis).
"C'est un combat que raconte George Clooney, lui dont le père a été présentateur de télévision durant trente ans. Très remarqué au Festival de Venise, une parfaite réussite doublée d'une interprétation de qualité." (La Croix du Nord).
"La sobriété du film semble répondre à l'hystérie de l'info-spectacle que Murrow dénonçait dans ses scènes introductives. Il y prédisait également une vengeance de l'histoire, mise en garde que George Clooney adresse au présent." (L'Humanité).
"Good night and good luck, magnifique leçon de journalisme à la fois rigoureux et engagé, montre la nécessité, toujours actuelle, du quatrième pouvoir." (Le Figaroscope)
THE CONSTANT GARDENER
2004, 2h08, RU/Kenya/Allemagne, de Fernando Meirelles ; scénario, Jeffrey Caine d'après le roman de John Le Carré, avec Ralph Fiennes, Rachel Weisz, Hubert Koundé.
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TABAC, LA CONSPIRATION. Le pacte, le complot, la conspiration, le silence.
2006, Écrit et réalisé par Nadia Collot.
"Ce documentaire dénonce pour la première fois les agissements de l'industrie du tabac depuis plus d'un demi-siècle. Prix du meilleur Scénario Documentaire au Sunny Side of the Doc, c'est le résultat d'une enquête de trois ans sur les agissements de l'industrie du tabac à la fois réalisé en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique et repose sur trois thématiques : la manipulation scientifique, la subversion commerciale, la stratégie économique focalisée sur la contrebande" (synopsis).
"Avec un recours judicieux au docu-fiction, Nadia Collot raconte ainsi les collusions, les mensonges et la propagande du lobby du tabac. ça fait froid dans le dos." (Ciné Live).
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Week-end Guy Debord.
S-21-1-06
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Du mercredi 6 au mardi 12 avril 2005.
LE CAUCHEMAR DE DARWIN.
2003, 1h47, France, Autriche, Belgique, documentaire de Hubert Sauper.
Du mercredi 6 au mardi 12 avril 2005. LE CAUCHEMAR DE DARWIN. 2003, 1h47, France, Autriche, Belgique, documentaire de Hubert Sauper.
"Les rives du plus grand lac tropical du monde, considéré comme le berceau de l'humanité, sont aujourd'hui le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation. En Tanzanie, dans les années 60, la Perche du Nil, un prédateur vorace, fut introduite dans le lac Victoria à titre d'expérience scientifique. Depuis, pratiquement toutes les populations de poissons indigènes ont été décimées. (...) un drame qui dépasse les frontières du pays africain ..." (synopsis).
"Le film nous montre avec une acuité rare le capitalisme se nourrissant de la mort." (L'Humanité).
"Hubert Sauper est un homme en colère qui regarde un morceau d'Afrique en train de creuver de morts multiples, qui ont toutes à voir avec une mondialisation ultralibérale qui incite au pillage des ressources ..." (Politis).
Commentaire court (A. Galloni d'Istria) :
Le réalisateur a découvert que les avions qui emportent le poisson du lac Victoria vers les pays occidentaux, viennent de Russie et sont parfois chargés d'armes. Le développement économique des bords du lac facilite donc indirectement la guerre en Afrique.
Un poisson a été introduit et a mangé tous les autres poissons. Il est très grand (2m!) et les pêcheurs ne peuvent pas pêcher. Ils ne peuvent pas non plus le manger car il est trop cher ! Il y a une famine qui se déclare en Tanzanie alors qu'ils envoient des tonnes de poissons vers l'Europe !!! Et, comble de l'ignominie, les industries de découpage de filets leur envoient ce qui reste : la tête et les arêtes !!!
Or, le lac commence à s'asphyxier en raison de la rupture de la chaîne écologique : les poissons qui contribuaient à l'oxygénation du lac en mangeant certaines algues ont tous disparus. L'activité économique de la région a la certitude de ne pas être "durable". Pour l'instant, l'U.E. et la Banque mondiale félicitent la Tanzanie pour ses installations industrielles (ils ont atteint le standard international).
Nous voyons nettement que même si il y a "développement économique" d'une région, cela n'entraîne pas d'accroissement du bien-être de tous, mais au contraire détruit les sociétés traditionnelles les plus pauvres. Ce développement entretient une rancoeur motrice du terrorisme chez ceux qui ont des "moyens d'action". (Les plus pauvres sont affaiblis et doivent se soumettre à la puissance des occidentaux. Un journaliste tente de mobiliser ses concitoyens contre l'injustice de cette situation).
Commentaire long (idem) :
C'est en écoutant l'émission "Terre à Terre", (le magazine de l'environnement animé par Ruth Stegassy chaque Samedi de 7h à 8h) sur France Culture, que j'ai eu des précisions sur le documentaire, "Le cauchemar de Darwin". J'en avais entendu parler, interpellé par le mot "Darwin" associé à "cauchemar". En effet, lecteur du Monde diplomatique, j'avais en mémoire l'illustration d'un article sur la compétitivité : un petit poisson mangé par un poisson un peu plus gros, lui même mangé par un autre poisson et ce dernier par un encore plus gros. Je comprenais que chacun ne pensait qu'à manger plus petit que soi dans le monde économique créé par les différents "round" de négociations internationales. Les accords signés par les états ont permis la création d'un marché sans barrières douanières ou accords privilégiés (aujourd'hui, fin du commerce privilégié de la banane entre la Guadeloupe et la France), et qui - pour reprendre une expression lue récemment dans un livre sur l'influence de la "mondialisation" (qui a débuté dans les années 80) sur la société française - entraîne "la compétition de tous contre tous".Venons en à l'émission et au documentaire. Le réalisateur, britannique (?), expliquait qu'il avait découvert que les avions qui emportent le poisson du lac Victoria vers les pays occidentaux, venaient de Russie parfois chargés d'armes. Le développement économique des bords du lac facilite donc indirectement la guerre en Afrique. Il fraternise avec les pilotes russes et découvre une autre réalité, qui pour le coup est cruelle et paradoxale au niveau économique : les pêcheurs ne peuvent plus pêcher dans le lac car le poisson n'est pas une espèce locale, "la perche du Nil" est un poisson de 2 m de long et il s'agit d'un prédateur qui ne rencontre pas d'adversaire à sa taille dans le lac. Il a colonisé entièrement l'immense lac Victoria, il n'y a plus d'autres poissons. Les pêcheurs sont incapables de pêcher ce poisson-là.Dans le documentaire, on voit nettement que les pêcheurs ne mangent plus de poisson depuis que la pêche s'est industrialisée. Il y a même une famine qui se déclare en Tanzanie, et tous les poissons continuent de partir vers l'Europe : ils sont devenus trop chers pour que la population locale se l'achète !Les gens des villages n'ont plus leur emploi de pêcheur, les femmes se prostituent pour survivre, les ex-pêcheurs meurent du sida. Un pasteur nous indique qu'en tant que pasteur, il tente de les empêcher d'avoir des relations sexuelles avec ces femmes, mais dit qu'il ne peut leur rappeler l'obligation de se protéger.Les gens sont dans une misère noire depuis que "la perche du Nil" est envoyée (en totalité) vers les pays riches : les carcasses des poissons sont envoyées dans les villages pour qu'ils récupèrent (vous avez bien lu !) ce qu'il reste. Il ne reste que la tête et les arêtes. Ces déchets de poissons sont mis à sécher, la tanzanienne qui accroche ces arêtes marche au milieu des asticots. Ils ne disent rien. Ils ne peuvent rien faire face à la puissance de ceux qui, en Europe, achètent ces poissons.On voit des enfants qui se bagarrent pour du riz qu'ils avaient prévu de se partager, le riz tombe et des poignées sont récupérées par des enfants "dominants" (pour reprendre un terme relatif à la sélection génétique dans l'évolution des espèces). Ils brûlent du polystyrène qui sert à emballer les filets de poisson, pour se droguer.On voit trois jeunes femmes qui se prostituent avec les pilotes russes. L'une d'elles décédera poignardée par un australien.Dans le lac, les "perches du Nil" commencent à se manger entre elles, et le lac est en train de s'asphyxier car la chaîne écologique n'existe plus, puisque les poissons qui contribuaient à l'équilibre du lac ont disparus.Si j'ai surligné le verbe "s'asphyxier", c'est qu'il est - à mon avis - le mot clé de ce paragraphe ...Certains ont mangé de ce poisson, ils en auront maintenant été dégoûté suite à ce documentaire. Celui-ci explique les causes de cette situation. Nous savions que la mondialisation profite aux plus riches et qu'elle accroît la misère, nous savons maintenant que les échanges économiques peuvent favoriser les guerres et nos pouvons mettre des images et des visages derrière ces mots. Nous voyons nettement que même si il y a "développement économique" d'une région, cela n'entraîne pas d'accroissement du bien-être pour tous, mais au contraire détruit les sociétés traditionnelles les plus pauvres (les populations qui vivaient de la pêche perdent leur mode de vie, et sont condamnées à l'oisiveté), et l'environnement (l'écosystème du lac est mort, la "perche du Nil" disparaîtra si l'oxygène devient insuffisant). Que pouvons-nous faire - nous européens - pour permettre la sortie de la misère dans certains endroits en Afrique ?Nous pouvons déjà ne pas favoriser de tel systèmes injustes en s'informant et en boycottant les produits sévèrement "inéquitables". Le développement durable doit pouvoir favoriser le développement des territoires, et non la confiscation des richesses par certains sans redistribution. Ce développement n'est pas "durable" car il ne favorise pas des rapports stables entre les hommes, mais entretient une rancoeur source de conflit et donc de situation instable.
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JULIA ROBERTS IS ERIN BROCKOWICH. 2000. Universal Studios.
She brought a small town to its feet and a huge company to its knees.
Based on a true story.
In what many have called her best performance to date, JULIA ROBERTS stars in this funny and moving drama based on the story of one woman's struggle for justice.
When twice-divorced single mother, Erin Brockowich finds herself with no money, no job and no prospects, she thinks her life can't get any worse. That is until she is involved in a car accident from which her lawyer, Ed Masry (ALBERT FINNEY) fails to win her any kind of settlement. Whith little alternative, Erin manages to browbeat Ed into offering her a job in the law as compensation for the loss.
With her trashy clothes and sassy personality, her colleagues fail to take her seriously, but that soon changes when she discovers a suspicious cover-up involving contaminated water in a local community causing devastating illness amongst its residents.
Erin's down-to-earth manner and genuine concern for the victim's lives soon makes them listen to her and earns her their trust and respect.
Supported and encouraged by her next door neighbour and boyfriend George (AARON ECKHART) a Harley Davidson biker, and with the help of a major law firm, Erin and Ed attempt to achieve the largest settlement ever paid in a direct-action lawsuit in U.S. history ...
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