Contacts :
Collectif "Touche pas à mon air" herve.lourdel@wanadoo.fr
Association Rivière Nature Patrimoine associationrnp@free.fr
Association Transparence Développement et Ruralité transparencecentrale@free.fr
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Monchy-au-Bois.
Michel Petit rassure le collectif Transparence pour la centrale.
"IL N'Y A AUCUNE RAISON D'AVOIR PEUR."
Photo : Une réunion publique avait eu lieu en octobre avec le collectif Transparence.
Cette semaine, via un communiqué de presse, le collectif Transparence pour la centrale faisait part de ses inquiétudes au sujet de la future centrale de production d'électricité du groupe suisse Alpiq.
Ils estiment que cette centrale, qui sera implantée au Monchy-au-Bois, "aura un impact sur la santé" et regrettent "le manque de communication de la part des élus". "Depuis le mois d'octobre, où nous avions sollicité la tenue d'une réunion publique, nous n'avons plus de nouvelles. Or, l'explosion de la centrale de Middletown, dans le Connecticut, récemmment aux États-Unis, nous fait craindre le pire, car c'est le même type de projet que l'on veut implanter à Monchy-au-Bois. Il y a danger ! s'alarme Jean-Marc Chatelet. Notre collectif demande que ce risque soit réévalué avant l'ouverture de l'enquête publique.
Le collectif demande aux élus de rendre des comptes. "Le dossier qui a été déposé fin juillet est toujours en cours d'instruction dans les différents services de l'État, la Dreal et autres", rappelle Raymond Prybylski, maire de Monchy-au-Bois.
Quand à Michel Petit, président de la communauté de communes des Vertes vallées, il est très étonné de la réaction du collectif : "comme promis, il y a eu des réunions publiques". Il veut calmer les esprits : "Il n'y a aucune raison d'avoir peur. Bien sûr que les risques ont été pris en compte à Monchy !"
Le principe de la future centrale de production d'électricité est simple : du gaz de ville fait chauffer de l'eau et avec la vapeur, on fait chauffer la turbine. La consommation d'eau se fait en cricuit fermé. La future usine de 3 hectares n'est pas classée Seveso. Le périmètre de protection sera vaste, il est en train d'être déterminé par les services de l'État.
Une information claire pour tous.
Un document de 150 pages est en cours de rédaction. "Il abordera tout et sans tabou sur la centrale, répondant aux questions les plus fréquemment posées. Ca, c'est la transparence, nous n'avons jamais rien caché, d'ailleurs il n'y a rien à cacher. Ce document, établi par les agents de développement de la communauté de communes et des experts, permettra à toute la population d'avoir une information clair et précise. Toute la population aura une information complète."
Le document sera distribué quelques semaines avant le démarrage de l'enquête publique dans les boîtes aux lettres des habitants des 21 communes des Vertes Vallées et des communes alentours.
Rappelons que ce "projet Grenello-compatible" prévu pour 2013 va permettre la création de 75 emplois, en local, la moitié en direct, l'autre en indirect.C'est un formidable atout pour le territoire si on pense aux retombées fiscales et quand on voit l'intérêt que ça suscite dans le monde économique. "C'est un dossier exemplaire", insiste Michel Petit.
Contacts :
- Collectif transparence. Blog : http://transparencecentrale.blogspot.com/ Email : transparencecentrale@free.fr .
- Il existe un point d'information ouvert par la société Alpiq : la maison 3A, située 6, place publique à Monchy-au-Bois.
Mylène Réveille. L'Avenir de l'Artois. Mer-10-03-10.
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Une technologie qui fait peur.
ILS VEULENT DÉMYSTIFIER LA CENTRALE À GAZ.
Photos : 1) À Monchy-au-Bois, si le préfet l'autorise, la centrale à gaz pourrait être implantée à côté de la station électrique du Chevalet. 2) Lors de la présentation du projet en octobre 2008.
Le noeud du problème dans l'implantation de la centrale à gaz de Monchy-au-Bois, c'est la technologie utilisée pour fabriquer de l'électricité. Contrairement à ce que le quidam souhaiterait, c'est une énergie fossile qui servira à produire l'électricité. Du gaz ... moins nocif que le charbon encore utilisé dans notre région pour produire de l'électricité ou encore le pétrole mais qui rejette tout de même desparticulesdans l'atmosphère.
Du côté des défenseurs du projet, on assure que l'on ne peut pas, aujourd'hui, fournir l'électricité nécessaire avec seulement des énergies durables. Qu'il faut justement combiner les énergies comme le préconise le Grenelle de l'environnement.
Cette centrale serait nécessaire pour gérer les pics de consommation électrique, à savoir le matin et le soir après 18h.
Du côté de la CCI d'Arras, on assure que ce projet est grenello-compatible. "C'est inscrit dans le Grenelle de l'environnement, dans le décret du mois de janvier 2010", insiste Patrice Joosep de la CCI d'Arras qui a participé au projet d'implantation de la centrale.
Dans ce décret, on peut lire"qu'aucune nouvelle installation d'électricité à partir de charbon ne sera autorisée en métropole ... Afin d'accompagner ce programme de modernisation, le parc centralisé de production d'électricité à partir de gaz naturel sera développé".
Patrice Joosep confirme, "ces centrales à gaz, c'est un procédé banalisé, il en existe plus de 300 en Europe", se défendant d'avoir voulu implanter une usine qui pourrait être nocive à la population locale.
Et de poursuivre sur différents chiffres. "Bien sûr, on ne renie pas que cette centrale va rejeter du CO2 dans l'atmosphère. On parle de 610 000 tonnes par an puisque la centrale prévoit de fonctionner 4 000 heures par an. C'est deux à trois fois moins qu'une centrale à charbon", ajoute Patrice Joosep.
Du côté de la communauté de communes des Vertes Vallées, les élus ont souhaité envoyer un courrier en fin de semaine dernière et Michel Petit, le président de confirmer. "Ce projet a reçu l'avis favorable de l'agence régionale de santéle 3 août 2010, un comité d'experts qui a étudié l'impact sur la santé de ce type d'implantation".
Les élus de la communauté de communes, "à cette condition de non nuisance sanitaire", soutiennent le projet, "qui permettra par ailleurs à notre ruralité de disposer d'importantes retombées fiscales et de créations d'emplois".
Et Michel Petit d'évoquer les projets de DD menés dans son territoire, comme la création de cheminements doux, la possible mise en place de diagnostic thermique, la mise en place de covoiturage, ...
L'Avenir de l'Artois. Mer-13-10-10
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À la communauté urbaine d'Arras.
LES ESPRITS S'ÉCHAUFFENT, LA MOTION N'EST PAS VOTÉE.
Photo : Au moment de voter, les élus n'étaient plus très nombreux. À tel point que le quorum n'était plus atteint.
Cela faisait longtemps que l'on avait pas connu un conseil communautaire aussi enlevé à Arras. Alors que l'ordre du jour est passé comme une lettre à la poste, ou presque, les discussions sur l'implantation d'une future centrale à gaz à Monchy-au-Bois a fait monter la pression.
Les élus avaient décidé de votre une motion pour émettre quelques réserves quant à ce projet. C'est vrai qu'en pleine élaboration du plan climat du Pays d'Artois,l'arrivée de cette centrale qui va rejeter du CO2 dans l'atmosphère ne réjouit pas les élus.
Au final, quatre textes avaient été déposés pour cette motion et c'est sur quelques mots que les élus se sont affrontés. D'une partPhilippe RapeneauetAlain Sellier. Pour ce dernier, élu vert, il ne fait aucun doute que cette centrale ne doit pas voir le jour, d'autant plus que l'on ne connaît pas les risques sanitaires liés à cette implantation.
Jean-Marie Vanterenberghe, Jean-Pierre Deleury, et Philippe Rapeneau étaient beaucoup moins catégoriques. Dans la motion, ils souhaitaient que cette centrale fasse partie du plan climat. Mais aussi la garantie de son installationpermettrait la fermeture d'une centrale à charbonde la région qui émet encore plus de CO2 dans l'atmosphère. Fermer une centrale à charbon dans la région permettrait de réduire les émissions de CO2, ce que réclame le Grenelle, à savoir, d'ici 2020, 20% d'énergie en moins, 20% de gaz à effet de serre en moins et 20% d'énergies renouvelables.
Utilité.
Yves Thibault, conseiller municipal à Achicourt a aussi participé au débat, ne comprenant pas l'intérêt de l'implantation de cette centrale alors que dans les années à venir,il est préconisé une réduction drastique des dépenses en énergie.
Après de nombreuses minutes d'un débat passionné et même houleux, les élus n'ont pas réussi à se mettre d'accord et ont levé la séance sans adopter la motion, mais avec une certaine rancoeur.
Philippe Rapeneau et Alain Sellier ont fini de s'expliquer dehors, tandis que dans le public, quelques sifflements ont retenti de la part de personnes opposées au projet de centrale. "Nous devons ouvrir le débat mais nous devons parler de choses concrètes et d'un dossier que l'on connaît. Nous devons aussi débattre de façon posée", notait Jean-Marie Vanlerenberghe.
Le dossier de cette implantation devrait être rediscuté lors du prochain conseil. Une motion adoptée par les élus ne permettra pas un arrêt du projet. Il s'agit seulement d'un avis.
C. S. L'Avenir de l'Artois. Mer-13-10-10.
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Manifestation samedi 8 octobre à Bailleulval.
ILS DISENT NON AU PROJET.
Pour dire Non au projet de centrale à gaz, ils étaient plus d'une cinquantaine ce samedi matin devant la mairie de Bailleulval, également siège de la communauté de communes des Vertes Vallées.
Derrière une petite table,Gabriel Berteinde l'associationRivère nature et patrimoinea pris le micro et ne le lâchera pas pendant une heure. Il rappelle que l'enquête publique prend fin le jeudi 14 octobre à 19h, et incite la population à y participer.
Il informe puisque d'après luijournauxetélusne le font pas à sa sauce. Il reproche aux premiers d'avoir présenté le projet en "vantant ses mérites" et aux seconds, "une absence de concertation". Il explique aussi avoir demandé l'arrêt de l'enquête publique car "le public n'était pas assez informé", mais ne se prive pas de lire quelques-unes des missives dépouilllées par le commissaire enquêteur Mouquet.
À travers ces témoignages, chacun se reconnaît un peu ou beaucoup selon les cas. Il y a ceux qui ont quitté la ville ou le Bassin minier pour goûter à l'air pur de la campagne et qui se sentent aujourd'hui lésés, les militants du DD, ceux qui pensent que la création de quelques emplois ne doit pas se faire au détriment de l'environnement, ceux qui menacent de déménager ... Les manifestants écoutent religieusement.
Parmi eux, on retrouve des personnes âgées qui ont ce terroir chevillé au corps, des urbains un peu bobos venus s'installer à la campagne, des familles, des agriculteurs, des quidams, bref tout ce qui forme la composition sociologique de cette campagne du Sud-Arrageois
"Vos arbres vont creuver".
Parmi eux, une dame de Courcelles-lès-Lens va mettre fin au show Bertein et lui emprunter le micro. "J'ai vécu à côté de Metaleurop et j'étais heureuse de voir mes enfants vivre ici. Les gens ne savent pas ce qu'est une région polluée. Mes lilas sont morts et nousavons eu des soucis de santé. Depuis l'arrêt de Metaleurop, les arbres repoussent. Je suis affolée de voir si peu de monde. On va vous raconter des histoires car on n'est pas connaisseur. Il faut se bouger, s'installer devant les pelleteuses. Vos arbres vont creuver !"
Une salve d'applaudissements clôt la diatribe enflammée. Un manifestant de Berles-au-Bois propose à tous de se retrouver jeudi soir à quelques minutes de la fin de l'enquête publique. Gabriel Bertein lance l'appel au micro. Le prochain rendez-vous est déjà donné pour ceux qui ne veulent pas voir creuver leur arbres.
Antoine Da Silva. L'Avenir de l'Artois. Mer-13-10-10.
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Implantation de la centrale à gaz de Monchy-au-Bois.
QUE LES POLITIQUES LAISSENT LE PROJET TRANQUILLE.
Photo : Jean-Marc Devise s'insurge.Il y a deux ans, le projet de la centrale avait été salué.C'était un bel investissement.Aujourd'hui, il fait polémique et tout le monde s'étonne s'étonne de cette implantation.
Jean-Marc Devise ne s'était pas encore exprimé sur le sujet de l'implantation de la centrale à gaz de Monchy-au-Bois. Mais excédé par les réactions qui se multiplient depuis plusieurs mois sur ce projet, Jean-Marc Devise a décidé de prendre la parole et surtout de prendre position pour défendre le projet. "Il y a deux ans, presque jour pour jour, nous étions dans ce même bureau pour signer un beau dossier. La venue d'Alpic, un investisseur suisse spécialisé dans la production d'électricité. Une société qui possède un parc de centrales à gaz en Suisse et plus de 10 000 salariés en Europe. Il y a deux ans, cet investissement était comparé à celui d'Haagen Dazs en son temps", lâchait le président de la CCI.
"Pas des fous furieux".
Mais surtout, il y a deux ans, ce projet n'a souffert d'aucune contestation. "Personne n'a fait la moindre remarque", assure le président de la CCI. Depuis de l'eau a coulé sous les ponts et le vent de la révolte est arrivé jusqu'à Arras."Pour cette implantation, nous nous sommes investis à la CCI. C'est onze mois de travail et de discussions, c'est 50 réunions entre les différents partenaires et notamment les services de l'État. C'est aussi sept ingénieurs de la DRIRE, direction régionale de l'Industrie, de la recherche et de l'environnement, détaille Jean-Marc Devise. Ce n'est pas une bande de fous furieux, il y a deux ans qui ont voulu implanter cette centrale. Il faut arrêter de dire ou d'écrire n'importe quoi".
Et de rappeler que des centrales à gaz de ce type,il en existe 300 en Europe de l'Est, que c'est un procédé largement éprouvé en Allemagne et aux Pays-Bas.Le principe est que le gaz chauffe l'eau qui se transforme en vapeur pour faire tourner une turbine.
L'économie tranquille.
"Nous avons encore en France des centrales à charbon et nous savons que c'est mauvais. D'ailleurs dans nos garages,on supprime bien les chaudières au fioul ou au charbon pour les remplacer par des chaudières à condensation qui fonctionnent au gaz, affirme Jean-marc Devise. Avec cette implantation, la chaudière est plus grosse".
Jean-Marc Devise ne décolère pas, d'autant qu'il a été mis au courant des débats houleux à la communauté urbaine d'Arras. "Si on avait voulu implanter un hypermarché dans le secteur, cela aurait fait beaucoup moins de bruit. La pollution au CO2 des voitures aurait été importante sans doute. Quant aux élus de la CUA, qu'ils s'intéressent au contournement d'Arras et aux émissions de CO2 dans la zone industrielle Est où passent chaque jour des milliers de voitures et où on bouchonne",rajoute le président qui aimerait que le politique laisse l'économie tranquille. "J'ai envie de dire aux politiques, ne faites rien. Laisser l'économique en dehors du politique.Le dossier est borduré et on ne peut pas se permettre de manquer un tel projet", renchérit Jean-Marc Devise. Malheureusement, à quelques mois d'une nouvelle échéance électorale, les élections cantonales, pas sûr que son message soit entendu.
Cécile Stoquert. L'Avenir de l'Artois. Mer-20-10-10.
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MONCHY-AU-BOIS. D-28-11-10.
- Vous êtes médecin (sur le territoire local).
- Comme l'a dit mon collègue tout à l'heure,on est effrayé par le nombre de pathologies cardio-vasculaires et cancéreuses qui se développent de plus en plus. En 20 ans de temps, on voit des choses de plus en plus compliquées et de plus en plus difficile. Et quand on voit un projet aussi polluant qui est un projet dangereux, effectivement faut qu'on dise non.Parce qu'on va avoir un retentissement sur notre vie de tous les jours inévitablement. Nous avons fait étudié par rapport à la pollution estimée,le taux de mortalité risque de bouger entre 0,8% et 3%toutes catégories confondues. C'est-à-dire aussi bien la mortalité cardio-vasculaire, que respiratoire, que cancéreuse.
- C'est dû à quels polluants ?
C'est dû à l'effet combiné du monoxyde d'azote, du souffreet surtout des microparticules.L'usine va rejeter 100 tonnes de microparticules.Et là les microparticules, on est en cancérologie, c'est toxique pour les ORL pour tout ce qui est voies aériennes supérieures et c'est toxique pour le poumon en fonction de la taille des microparticules.
- Vous avez participé à la mobilisation d'aujourd'hui (organisée par trois associations).
Je ne fais pas partie des associations,je ne suis que le conseiller technique uniquement pour la partie médicale. Donc je me suis occupé de contacter tous les médecins hospitaliers qui ont répondu tous présents.Tous les cancérologues, tous les cardiologues, tous les pédiatres se sont unanimement levés contre ce projet. Je me suis occupé de cette partie là. Et j'ai demandé une étude auprès d'un professeur lillois, de me faire une projection sur la pollution. Il a compulsé différents articles qui ont été fait sur la pollution urbaine et il nous a transposé ce qu'il peut nous arriver en plus chez nous.
- Et il y a un autre médecin qui m'a dit qu'il y avait 400 médecins qui avaient signés.
- C'est un projet pour appeler un deuxième rang de médecins oùnous avons recontactés 350 à 400 médecins qui sont très fortement mobilisés et qui vont nous rejoindre. Donc ça porterait au moins à 400 - 450 médecins.
Propos recueillis par A.G.I.
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Monchy-au-Bois.
Avis favorable rendu pour le projet de centrale à gaz.
"NOUS RESTONS MOBILISÉS".
Les commissaires enquêteurs ont rendu les conclusions suite à l'enquête publique : l'avis est favorable, avec des réserves et des recommandations.La prochaine étape sera la décision préfectorale, dans les semaines à venir.
Photo : Touche pas à mon air, nouveau collectif, a organisé une manifestation fin novembre.
Depuis que le projet de construction d'une centrale à gaz à cycle combiné a été dévoilé au public, de nombreuses voix se sont élevées contre et les habitants se sont regroupés en association. Il y a quelques semaines, des habitants des communes de Pommier et Humbercamps ont créé une nouvelle association Touche pas à mon air.Damien Brixy, habitant à Pommier, en est le président.
Pourquoi la création de ce collectif Touche pas à mon air ?
C'est un mouvement qui est issu des habitants, totalement apolitiqueet qui a pour objectif la non construction de la centrale électrique à gaz de Monchy-au-Bois.Ce projetdivise maisfait surtout peur à de nombreuses personnes et notamment aux médecins.Cette centrale va engendrer de nombreuses nuisances : surtout de la pollution.
Nous, habitants qui utilisons la nature et l'air environnants, devons agir et montrer que nous ne sommes pas en adéquation avec un tel projet. Nous sommes heureux d'y vivre et de profite rd'un cadre de vie précieux. Qu'en sera-t-il demain ?La pollution n'affectera pas seulement le secteur de Monchy-au-Bois mais aura des retombées dans un rayon bien plus important : tout le secteur d'Arras est concerné.
Par quel moyens montrez-vous votre désapprobation au projet ?
Notre collectif a organisé un parcours marche et vélo pour montrer notre désaccord le dimanche 28 novembre 2010. Ce fut une réussite :plus de 150 personnesont bravé le froid (-3°C).
Les commissaires enquêteurs ont rendu un avis favorable pour le projet. Qu'en pensez-vous ?
Nous avons été dans un premier temps surpris par la nouvelle, puis dans un deuxième temps, après lecture et analyse de ce rapport,nous dénonçons une minimisation des avis des opposants. À quoi sert une enquête publique si on ne tient pas compte des 2793 signatures et des 754 courriers des personnes contre ce projet de centrale.Pour les personnes favorables au projet on peut comptabiliser 38 courriers. Nous dénonçons tout simplement une partialité de la part du commissaire enquêteur.Notre détermination n'est pas redescendue après cet avis. Au contraire nous restons mobilisés et n'avons pas envie de lâcher l'affaire. Nous continuerons à nous défendre et à mettre tout en oeuvre pour que le projet n'aboutisse pas.
Propos recueillis par Aurélie Delforge. L'Avenir de l'Artois. Mer-8-12-10.
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Monchy-au-Bois.
Rassemblement contre le projet de centrale à gaz.
UNE NOUVELLE FOIS, ILS DISENT "NON".
Ils étaient entre 100 et 150 à manifester ce dimanche sur la place de Monchy-au-Bois face à la maison du projet tant décrié. Se sentant porteur de la vérité, le mouvement ne s'essouffle pas.
Comme il est de coutume en janvier, on se souhaite la bonne année. Sur la place de Monchy aussi, mais Gabriel Bertein de l'association Rivière nature et patrimoine ajoute à son "bonne année", un "sans centrale". Lancé collégialement par Transparence développement et ruralité, Touche pas à mon air et Rivière, nature et patrimoine, le rassemblement de ce dimanche a attiré une grosse centaines de citoyens.
Les risques sanitaires font peur.
On retrouve des visages familiers, car déjà croisés lors de manifestations précédentes, ou de nouveaux comme ceux de Daniel Hingrand et David Pierru ayant détourné leur traditionnelle balade à vélo dominicale pour montrer leur mécontentement. "Cette centrale ne va nous apporter que des désagréments. Même financièrement, cela ne nous apportera rien car nous, on habite à Humbercamps qui ne fait pas partie de la même communauté de communes que Monchy. Pour moi, les gens sont tous contre, je n'ai pas encore rencontré quelqu'un qui était pour" assure Daniel. Pour David, le récent avis donné par les médecins devrait faire pencher la balance, du moins il l'espère.
Ce collectif de 137 médecins a rendu une évaluation du risque sanitaire et estime à 40, le nombre de décès, et à plusieurs centaines, le nombre d'hospitalisations imputables au cumul des rejets toxiques sur une période de dix ans. Concernant les rejets de CO2, ils représenteraient un million de tonnes par an. Un chiffre qui impressionne quand l'on sait que l'ensemble des rejets du pays d'Artois représente 2 millions de tonnes de CO2. À titre de comparaison, Transparence, développement et ruralité donne cet exemple :"la centrale consommerait autant de gaz qu'une ville de 80 000 habitants".
Pas de débat démocratique.
Vice-président de cette association, Jean-Marc Chatelet est voisin d'en face de la maison du projet depuis qu'elle a pris ses quartiers au village. Aujourd'hui, sa cour est en quelque sorte l'antichambre de la manifestation. Il est inquiet du manque de débat. "Jamais le maire ou le président de la communauté de communes ont communiqué avec nous. On a demandé un débat, il n'a pas eu lieu. C'est un véritable manque de démocratie." Avec les membres de son collectif devenu associatif, il s'est informé, s'est rapproché de militants venus de l'extérieur. Et ne lui parlez pas de la création des 35 emplois. Argument futile. "35 emplois d'accord, mais si c'est pour avoir 40 morts. La centrale est inutile, la région n'a pas besoin d'électricité. On va produire de l'électricité alors qu'on en a pas besoin."
Un réel besoin ?
Membre de Virage énergie, Simon Metevier n'est pas fondamentalement contre la mise en exploitation de nouvelles centrales au gaz. "On est opposé à ce projet même si dans une logique de transition énergétique, il est nécessaire de remettre en marche quelques centrales à gaz pour remplacer celles à charbon. Mais le problème est qu'on estime, à Virage énergie, ce besoin a une dizaine de centrales. En France, il y a une vingtaine de projets dont cinq pour la seule région Nord-Pas-de-Calais. Dans la région, deux centrales à charbon vont être fermées, il aurait été plus intelligent de convertir ces sites".
La décision du préfet est imminente, il a entre les mains le rapport du commissaire-enquêteur, rapport riche en arguments des pourfendeurs du projet. Pourfendeurs qui semblent majoritaire dans la campagne artésienne, et qui espèrent encore croire au pouvoir de la majorité.
Antoine Da Silva. L'Avenir de l'Artois. Mer-12-01-11.
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Monchy-au-Bois.
Un soutien de poids aux opposants de la centrale à gaz.
EVA JOLY, DÉPUTÉE EUROPÉENNE DÉNONCE UN "DÉNI DE DÉMOCRATIE".
Photos : 1) Hélène Flautre, députée européenne, est parvenue à organiser la venue d'Eva Joly à Monchy-au-Bois. Eva Joly s'est aussi rendue à la rencontre des candidats aux cantonales pour Europe Ecologie-Les Verts. 2) Sur le site, Jean-Marc Chatelet a expliqué l'implantation.
Maillot sur les épaules "non à la centrale", Eva Joly, députée européenne Europe Ecologie-Les Verts est allée sur le futur site de la centrale à gaz à cycle combiné. Auparavant, elle rencontrait les associations qui se sont opposées au projet, qui lui ont exposé leur combat et leurs difficultés.
Autour de la table, ils sont médecins, membres des associations ou collectifs contre le projet ou simples habitants. Pour eux, la présence d'Eva Joly est un soutien de choix, même "s'il arrive un peu tard", comme le regrette Gabriel Bertein, président de Rivière Nature et Patrimoine. Pourtant, l'élue européenne trouvera les mots justes pour revigorer les opposants, fatigués par deux années de lutte. C'est Sylvie, de l'association Transparence Développmement et Ruralité, qui relate les actions, et surtout, le parcours du projet. "Nous nous sommes rendus compte qu'il y avait un refus de la part des porteurs de projet de rencontrer la population", souligne l'opposante.
Des députées à une ministre.
Aux côtés des opposants, des représentants de l'association de Verberie, commune de l'Oise. En 2008, ils apprenaient que la commune et Direct Energie avaient le projet d'implanter une centrale thermique pour produire de l'électricité. Contrairement aux associations de Monchy-au-Bois, celle de Verberie, a gagné des procès contre Direct Energie. Ils ont de leur côté les agriculteurs, à la différence des associations locales à Monchy, trois ou quatre agriculteurs ont signé une promesse de vente. "De toute façon, même s'ils se désistent, une déclaration d'utilité publique a été faite, ils seront expropriés, souligne Jean-Marc Chatelet, qui prêrait sa maison à la réunion. Le site fait 23 hectares, alors que l'usine va en prendre 11. Pourquoi avoir besoin de 12 hectares en plus ?"
Trois médecins présents ont eux tiré la sonnette d'alarme quant aux risques pour la santé des habitants. "Nous sommes l'écho de 150 médecins, souligne Régis Toffart de Warlus. Nous crions que le projet est dangereux pour la santé, le taux de mortalité du département est déjà au-delà de la moyenne nationale. Nous savons qu'avec ce type d'installation, nous verrons de plus en plus de pathologies cardio-vasculaires, plus de pathologies pulmonaires, et les touts petits seront plus facilement atteints de bronchiolites. Nous regrettons le mépris total avec lequel nous avons été traités par les porteurs de projet et par l'ARS (Agence Régionale de Santé)".
Les opposants ont dénoncé un intérêt purement financier dans ce projet, rejoint par Eva Joly. "On voit bien qu'au centre du projet il n'y a qu'un intérêt financier, et que l'on ne se soucie pas de la population. Pourquoi exposer la santé des habitants au profit d'actionnaires anonymes ? Ce projet, c'est un déni de démocratie flagrant."
Les associations espèrent encore faire changer les choses : ils réfléchissent à des recours en justice, et doivent être reçus au cabinet de la ministre de l'écologie dans le mois de mars.
Au. D. L'Avenir de l'Artois. Mer-9-3-11